Virginia Woolf

Femme de lettres anglaise

© George Charles Beresford (1902)
© George Charles Beresford (1902)

Née le 25 janvier 1882 à Londres, décédée le 28 mars 1941 à Rodmell (Sussex), à l’âge de 59 ans.


Virginia Woolf n'a pas besoin de ce répertoire pour être découverte ou reconnue, son œuvre, en particulier Un lieu à soi (souvent traduit de façon réductrice par Une chambre à soi, on pourrait dire aussi Une place à soi ) est un texte phare pour les féministes et écrivaines contemporaines, nous axerons donc ici son portrait sur la penseuse de la condition des femmes et la passeuse de mémoires, si chère à Si/si, les femmes existent

 

En effet, si Virginia Woolf est une immense romancière qui révolutionne la langue et la structure narrative jouant sur différents niveaux temporels et de points de vue (parole intérieure, adresse aux lecteurs et lectrices, descriptions objectives alternant avec lyrisme poétique, ellipses,  histoire racontée par un chien dans Flush, …), elle est aussi une penseuse de la condition des femmes (en particuliers des intellectuelles et des artistes) et elle célèbre de nombreuses écrivaines qui l'ont précédées, qu'elle contribuera d'ailleurs souvent à faire redécouvrir.

Flush est une biographie fictive de la poétesse Elizabeth Barrett-Browning. Elle préface et fait des conférences ou articles sur de nombreuses écrivaines Jane Austin, Charlotte et Emily BrontëGeorge Eliot …

Dans ses conférences, elle évoque des écrivaines, mais surtout elle analyse leur conditions de vie et de travail.  "Le problème déborde la critique littéraire, mordant sur l’histoire sociale." écrit-elle dans son article Romancières.

La maison d'édition Hogarth Press, qu'elle a fondé avec son époux, Leonard Woolf, a publié entre autres : Julia Margaret CameronNancy Cunard, Anna Freud, Melanie Klein, Vita Sackville-West, Gertrude Stein, Rebecca West.

Elle a fréquenté et admiré Katherine Mansfield dont elle dit dans son journal apprenant sa mort : "J'ai envié  son écriture. C'est la seule écriture que j'ai jamais enviée ". 

 

Dans Romancières, elle affirme : "En écrivant, elles n’avaient pas plus conscience de leur sexe que de la couleur de leurs yeux.", on aimerait en être là, à ne juger une œuvre pour ce qu'elle est sans avoir à mentionner ni le sexe, ni la couleur des yeux de qui l'a produite.

 

À noter : Virginia Woolf a entretenu une relation amoureuse, amicale et intellectuelle intense avec Vita Sackville-West. Vanessa Bell, la sœur aînée de Virginia Woolf, était  une importante peintresse et designeuse, elle a réalisé la plupart des  couvertures de Hogarth Press (voir ci-contre). 

 

 


En savoir +

 

"Le premier devoir d’une femme qui veut écrire  est de tuer en elle la fée du logis."

 

Des professions pour les femmes (1931)

 

"Charlotte Brontë s’arrêtait au beau milieu d’une phrase pour aller éplucher les pommes de terre."

 

 

Romancières (1918)

 

Virginia Woolf

 


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Couvertures réalisées par Vanessa Bell.