Femme de lettres anglaise
Née le 22 novembre 1819 à Nuneaton (dans le Warwickshire), décédée le 22 décembre 1880 à Londres, à l’âge de 61 ans.
George Eliot est le pseudonyme que se choisit Mary Ann Evans (en hommage à George Sand) pour écrire.
Marquée par la mort de sa mère l'année de ses treize ans, elle se réfugie dans la lecture et les études et se révèle brillante. Elle est également excellente pianiste et se passionne pour la traduction de l'allemand et du français. Son père étant régisseur d'un château (Arbury Hall), elle a accès à sa vaste bibliothèque et la fréquentation de plusieurs penseurs, écrivains et écrivaines (Pascal, Rousseau, George Sand) décide de son orientation. Après s'être brouillée avec son père parce qu'elle a perdu la foi, elle s'installe à Londres où elle va d'abord mené un travail d'éditrice et critique littéraire, avant de publier son premier roman Adam Bede en 1859, elle a 40 ans. Dès ce premier texte, elle affirme une écriture politique et sociale mettant en parallèle dans des descriptions d'une grande finesse la vie rurale et les différentes strates sociales qui la constituent. Ses romans sont en outre portés par des personnages féminins puissants et émancipés. Elle mène elle-même une vie très libre partageant d'abord pendant 20 ans la vie du philosophe et critique littéraire George Henry Lewes, qui est marié, leur union libre fait scandale, puis en épousant l'éditeur John Walter Cross de 20 ans son cadet.
Elle est considérée comme un.e.s des plus grandes autrices de l'époque victorienne. Ses romans à la fois réalistes et d'une grande profondeur psychologique ont fait l'objet de plusieurs adaptations cinématographiques. Son roman le plus connu est Middlemarch, il est considéré par Virginia Woolf comme "un des rares romans pour les grandes personnes." Elle écrit aussi de la poésie et des essais.
Même si elle est entrée dans le catalogue de la Pléiade, en mars 2020 (un seul. volume pour le moment…), toute son œuvre n'est malheureusement pas traduite en français. On aimerait en particulier pouvoir lire son journal et sa correspondance …
À noter : Elle entretient une importante correspondance avec Harriet Beecher Stowe qu'elle rencontre à Londres lors de la tournée internationale de cette dernière autour de son roman anti-esclavagiste La Case de l'oncle Tom.
En savoir +
"Il n’est jamais trop tard pour être ce qu’on aurait pu être."
The Spanish Gypsy (1868)
"La croissance du bien dans le monde dépend en partie d’actes qui n’ont rien d’historiques ; et si les choses vont moins mal qu’elles ne le pourraient pour vous et pour moi, on le doit un peu au nombre de gens qui mènent fidèlement une vie cachée et reposent dans des tombes délaissées. "
Middelmarch (1872)
George Eliot