Marie Marvingt

Aviatrice, sportive touche à tout, infirmière, journaliste, conférencière et inventrice française.

Surnommée la « Fiancée du danger », Marie Marvingt est une pionnière qui collectionne les records et les médailles (34, dont la Légion d’Honneur et la Croix de guerre avec palmes). Elle parle sept langues et pratique presque tous les sports à haut niveau. En 1908, elle voit sa candidature pour participer au Tour de France cycliste refusée, qu’à cela ne tienne, elle fait le parcours en solo et en parallèle ! En 1913, elle invente le concept d’avion-sanitaire, ne trouvant pas elle-même les financements pour le réaliser, l’avion sera fabriqué par l’armée deux ans plus tard.

D’abord infirmière pendant la guerre, elle finit par se déguiser en homme et participe sur le front, les armes à la main, à plusieurs actions militaires dans les tranchées aux côtés des poilus. En 1915, elle bombarde une caserne allemande à Metz et devient la première femme au monde engagée dans l'aviation militaire à effectuer des missions de combat aérien.

Après la Première Guerre mondiale, tout en continuant à s'illustrer dans plusieurs sports devient journaliste et conférencière. Dans ses articles, elle rendra hommage à plusieurs femmes dont la danseuse et chorégraphe Isadora Duncan et l'aviatrice Amelia Earhart.

On lui doit plusieurs inventions, outre l'avion sanitaire, c'est elle qui a l'idée de la jupe-culotte et elle met au point une nouvelle technique de suture chirurgicale durant la Seconde guerre mondiale. Elle a été infirmière durant les deux guerres mondiales. Tout naturellement, elle rejoint la Résistance après la défaite de 1940.

En 1961, à l'âge de 86 ans, elle fait le trajet Nancy-Paris en vélo en 6 jours, à raison de 10 heures par jour.

Elle meurt dans la misère, oubliée de tou.te.s. Marie Marvingt avec ses 34 médailles, dont la Croix de guerre 1914-1918 avec palmes, était pourtant la femme la plus décorée de France.