Isadora Duncan

Danseuse américaine

Née le 26 ou le 27 mai 1877 à San Francisco, décédée le 14 septembre 1927 à Nice, à l’âge de 50 ans.


Pionnière de la danse contemporaine, elle a contribué à la libération du corps féminin.

 

Issue d'une fratrie bohème, élevée par une mère anticonformiste et pianiste qui a divorcé peu après sa naissance, Isadora Duncan  donne très tôt des cours de danse pour subvenir aux besoins de la famille. Elle a été formée, comme sa sœur, par Geneviève Stebbins, danseuse qui transmet la théorie de  François Delsarte selon laquelle le moindre de nos gestes trahit une émotion intérieure. Elle travaille aussi comme comédienne, mais s'insurge contre tous les artifices qui façonnent la danse et le théâtre, elle rêve d'un art épuré qui s'inspire de la nature. Elle écrit dans Ma Vie : "Ma première idée du mouvement de la danse vient du rythme des vagues." Elle voyage en Europe et à Paris, elle rejoint  la compagnie de Loie Fuller alors en pleine ascension et devient rapidement une vedette, ce qui lui permet d'imposer ses vues. Pour elle, la danse n'est pas un divertissement, mais un mode de pensée et de vie qui doivent révolutionner le monde. Elle souhaite se consacrer plus à la l'enseignement qu'au spectacle. Cependant, elle fait des tournées dans le monde entier, en même temps qu'elle ouvre trois écoles de danse : une en Allemagne, à Grunewald, qui sera tenue par sa sœur, Elisabeth, l'autre à Meudon, près de Paris et la troisième à Moscou, où elle se rend en 1922 pour soutenir la Révolution. Trop à l'étroit dans le système soviétique, elle rentre à Paris en 1924 avec le poète Sergeï Essenine, qu'elle a épousé à Moscou. Mais l'alcoolisme du poète rend rapidement la relation impossible. La vie sentimentale d'Isadora Duncan est peuplée d'aventures autant avec des hommes que des femmes, revendiquant là aussi la plus grande liberté. De ses amours naissent deux enfants, Deirdre, en 1906, dont le père est le décorateur avant-gardiste Gordon Craig et Patrick, en 1910, dont le père est Paris Singer, fils du renommé  créateur de machines à coudre. Ses enfants meurent tous les deux noyés dans un accident de voiture avec leur nourrice. Isadora Duncan décède elle-même en voiture, quand l'une de ses célèbres écharpes se prend dans les roue de l'Amilcar GS de son garagiste.

Elle dansait pieds et corps nus, sous des voiles transparents et se déclarait féministe et suffragette. 

 

 

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A écouter

« Je crois que l'amour le plus élevé est une pure flamme spirituelle qui ne dépend pas nécessairement du sexe du bien-aimé. »

 

Isadora Duncan,

citée par Jean-Pierre Pastori,

dans La danse des vifs, ed L'Age d'Homme

 

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