Ethel Smyth

Compositrice, autrice et militante anglaise

©  George Grantham Bain Collection, Library of Congress
© George Grantham Bain Collection, Library of Congress

Née le 22 avril 1858 à Londres, morte le 8 mai 1944 à Woking (Surrey), à l'âge de 86 ans.



Ethel Smyth est issue d'une famille aisée très stricte, son père est général, elle doit se battre pour devenir artiste. Elle apprend l'allemand en cachette et s'enfuit à Leipzig pour suivre l'enseignement du Conservatoire créé par Felix Mendelssohn, elle sera la première élève femme de l'établissement en classe de composition.

Elle fréquente Brahms, ils composent au même moment (1883) chacun un quintet aux accents très proches, qui influença qui ? 

Quintet opus 1 en mi majeur d'Ethel Smyth/ Quintette à corde N° 1 de Brahms.

Elle rentre en Angleterre en 1903, la vie anglaise se libérant de ses contraintes après le décès de la reine Victoria, et les perspectives pour les femmes devenant plus grandes. Elle a 45 ans et est déjà connue dans plusieurs pays, notamment pour sa Messe en Ré.

Le 11 novembre 1906, son opéra en trois actes The Wreckers  (Les Naufragés) est créé au Neues Theater de Leipzig. Elle a composé 6 opéras et s’est illustrée autant dans la musique orchestrale que de chambre.

En 1911, elle compose March of the women en soutien aux suffragettes (dont elle fait partie), le morceau devient leur hymne. Elle est elle-même emprisonnée deux mois, en 1912, pour avoir fracturer une fenêtre d'un secrétaire d'Etat lors d'une manifestation pour le droit de vote des femmes.

Pendant la Première Guerre mondiale, elle rejoint l'armée française à l'hôpital militaire de Vichy.

Décorée de l'ordre de l'Empire britannique, elle devient Dame commandeur en 1922.

Peu à peu atteinte de surdité, elle cesse de composer et se consacre à l'écriture qui mêle fiction et souvenir.

Ethel Smyth a connu plusieurs passions amoureuses féminines, à l'âge de 71 ans après avoir lu Une Chambre à soi, elle s'éprend de Virginia Woolf avec qui elle entretiendra une longue correspondance jusqu'au suicide de cette dernière en 1941.

 


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Portrait d'Ethel Smyth par John Singer Sargent (1901) © National Portrait Gallery, Londres


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