Sofonisba Anguissola

Peintresse italienne

Autoportrait (1554) © Kunsthistorisches Museum, Vienne
Autoportrait (1554) © Kunsthistorisches Museum, Vienne

Née vers 1532 à Crémone, décédée le 16 novembre 1625 à Palerme, à l’âge d’environ 93 ans.


Sofonisba Anguissola est une portraitiste maniériste de la fin XVIe et début du XVIIe siècle.

 

Sofonisba Anguissola naît dans une famille de la petite noblesse de Lombardie (dans le nord de l’Italie), elle est l’aîné d’une fratrie de six filles et un garçon. Son père, Amilcare Anguissola, homme cultivé et humaniste, donne à ses filles - dont trois peintres ! (Sofonisba, Lucia et Minerva) - une éducation (habituellement réservée aux garçons) tournée vers la culture, et les laissera poursuivre leurs aspirations. Sofonisba, qui très tôt fait preuve de talent pour la peinture, se forme auprès de plusieurs grands maîtres maniéristes de la Renaissance italienne. A Rome, elle rencontre Michel-Ange, qui sans la prendre comme élève (il n’en a eu aucun.e), semble l’avoir encouragée et protégée. Elle commence à réaliser des portraits d’abord commandés par ou à son père, puissant soutien et admirateur, puis elle reçoit elle-même des commandes. En 1559, elle devient à la fois la dame de compagnie et la peintresse officielle de la reine d’Espagne, Isabelle de Valois. Cependant son statut de femme noble lui interdit de signer et vendre ses toiles, ce qui par la suite a rendu compliqué l’identification de son travail, La Femme à la fourrure a longtemps a tort été attribué à El Greco. A la mort de sa protectrice, en 1568, Sofonisba reste à la cour d’Espagne où elle réalise de plus en plus de portraits de la famille royale et de gens de la cour. Entre 1570 et 1573, pour la protéger le roi lui fait épouser Fabrizio Moncada, un jeune noble sicilien. En 1578, le couple quitte définitivement l’Espagne pour s’installer en Sicile, mais Fabrizio Moncada meurt un an plus tard. Sofonisba décide de rejoindre sa Lombardie natale ; sur le bateau qui l’y conduit, elle fait la connaissance du capitaine Orazio Lomellino  qui va devenir son second mari malgré l’opposition de son frère et du roi d’Espagne. Le couple  voyage beaucoup  et Sofonisba qui continue de peindre s’intéresse à la peinture religieuse, domaine jusque là réservé aux hommes. 

 

Parallèlement aux nombreux portraits qu’elle réalise de la noblesse, Sofonisba Anguissola se représente elle-même tout au long de sa vie, on la suit ainsi presque de l’enfance à la mort.

 

Il n'existe, pour le moment, aucune biographie en français de Sofonisba Anguissola.

 

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Quelques tableaux

1. Femme à la fourrure (1591) © Burrell Collection, Glasgow, longtemps attribuée à El Greco - 2. La partie d'échecs (1555) © Musée national de Poznań, Pologne - 3. Autoportrait (1554) © Musée d'histoire de l'art de Vienne  -  4. Autoportrait (1556) © Muzeum Zamek, Lancut, Pologne - 5 Autoportrait (autour de 1560) Pinacoteca di Brera, Milan -  6 Autoportrait (sans date)  © Chantilly, musée Condé  7.  Autoportrait (1610) © Collection Gottfried Keller, Zürich