Mary White

Céramiste britannique

Portrait Mary White © galerie Handwerk.de / collection particulière
Portrait Mary White © galerie Handwerk.de / collection particulière

Née en 1926 au Pays de Galles, décédée en 2013 en Allemagne, à l’âge de 87 ans.


Mary White est une céramiste, calligraphe et artiste textile internationalement reconnue qui a proposé de nouvelles formes de céramiques, en l’associant à son autre spécialité, la calligraphie.

Elle étudie dans plusieurs écoles d’art, dont le prestigieux Goldsmith College à Londres qui a formé beaucoup d’artistes contemporain.es. White est diplômée en design en 1950, mais également en tant qu’enseignante spécialisée en calligraphie, lettrage (une technique d’écriture créative qui a des principes et mouvements différents de la calligraphie), reliure de livre et broderie. Elle continue à enseigner jusqu’en 1973 puis arrête pour se consacrer à sa carrière de céramiste. Elle se marie en 1951 avec un autre artiste, le peintre Charles White avec lequel elle déménage en Allemagne en 1980 et où elle restera jusqu’à sa mort.

Sa production artistique a beaucoup évolué au cours de sa vie. Dans un premier temps, elle réalise des céramiques avec des formes classiques, que l’on peut utiliser dans la vie de tous les jours. Elle intègre parfois des éléments de calligraphie mais rarement. En 1975, elle est invitée à un congrès international artistique à Cardiff, ce qui l’amène à expérimenter la porcelaine. La découverte de ce matériau va changer sa vision de la céramique.

White va se consacrer à une céramique artistique, plus proche de la sculpture que de l’artisanat. Elle crée des vases de grandes dimensions, aux parois fines et discontinues, si fines que les bords semblent se déchiqueter d’eux-mêmes. Elle modèle son matériau en partie à la main, en partie avec un tour de potière, ce qui donne une irrégularité à ses œuvres. En jouant avec les textures et les couleurs des vernis (elle apprécie particulièrement le turquoise), elle va produire des formes qui évoquent la nature, les falaises érodées par le vent et la mer, les ondulations des vagues, la texture du sable. Son intérêt pour la nature se traduit également par la représentation de motifs, elle va peindre des paysages sur des plaques de céramiques ou leur donner la forme d’éléments naturels.

Mary White va redécouvrir sa passion pour la calligraphie pendant les années 90, grâce à un calligraphe estonien Villu Toots. Elle va l’associer à la céramique, en réalisant des calligraphies au pinceau on en les gravant sur la surface des objet. Elle explique qu’elle aime cette idée de calligraphie sans encre, en relief, car c’est la lumière qui joue sur les surfaces pleines et gravées et anime la calligraphie. Elle théorise sa réflexion dans un ouvrage publié en 2003, Lettering on ceramics, qui n’est pas encore traduit en français.

 

Marine Laboureau

Etudiante en Histoire de l’Art à l’Université Lyon II,

en stage chez Si/si au printemps 2020

 

 

En savoir +

1. Grès avec vernis blanc mat et gris (1988) © collection particulière. 2. Coppice (1954) © Victoria and Albert Museum, Londres. 3. Bottle (1977) © Victoria and Albert Museum, Londres. 4. Ceramic (2000) © Fitzwilliam Museum , Cambridge. 5. Céramique © Craft Study Center, Angleterre. 6. Vase blanc © Collection particulière

 

 

 

 

 

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