Hélène Brion

Syndicaliste et enseignante française

Hélène Brion devant le conseil de guerre © Université de Normandie Flickr Commons
Hélène Brion devant le conseil de guerre © Université de Normandie Flickr Commons

Née le 27 juillet 1882 à Clermont-Ferrand, morte le 31 août 1962 à Ennery (Val d’Oise), à l’âge de 80 ans.


Fille d’officier, Hélène Brion est orpheline très jeune, c’est sa grand-mère qui l’élève. Brillante, amoureuse des savoirs, elle se forme au métier d’institutrice et rejoint rapidement la SFIO (Parti Socialiste) et plusieurs ligues de défense des droits des femmes.

Elle rentre au comité confédéral de la CGT en 1912 et en devient la secrétaire adjointe en janvier 1914. La guerre précipite son engagement. Elle croit qu’une grève généralisée du deux côtés du Rhin pourrait empêcher la guerre.

Arrêtée en 1917, accusée de trahison, de propagande contre la guerre sous couvert de féminisme, elle comparaît devant de Conseil de Guerre en mars 1918. Condamnée à trois ans de prison avec sursis, elle est interdite d’enseignement pendant sept ans.

Lors de sa défense elle avance l'argument sans doute le plus irréfutable : «Je comparais ici comme inculpée de délit politique ; or je suis dépouillée de tous les droits politiques».

Toute sa vie, elle a travaillé à son projet inachevé d'Encyclopédie féministe conservée à la bibliothèque Marguerite Durand.

La fin de vie d'Hélène Brion est un mystère, on perd sa trace, on sait qu'elle meurt oubliée et dans la misère. Enterrée dans un premier temps dans le carré des indigents, sa dépouille est ensuite transférée dans un caveau par un cousin.

 

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