Peintresse française
Née le 19 août 1905 àVichy, morte le 12 février 1962 à Nice, à l’âge de 56 ans.
Josette Bournet, naît Josette Margueritte Téreille, en 1905, à Vichy où ses parents sont propriétaires d'un hôtel assez luxueux .
En 1919, la famille déménagera à Nice pour y gérer deux autres grands hôtels (Scribe et Prince de Galles).
Josette et sa sœur Jane reçoivent l'éducation de jeunes filles de bonne famille faite de pensions et de voyages. Josette développe un goût prononcé pour le sport et excelle dans différentes disciplines (ski de fond, escalade, tennis, …). Par ailleurs, du côté de sa mère, la famille est socialiste et engagée en politique, son grand-maire a été maire et son oncle, Joseph Claussat sera député du Puy de Dôme, dreyfusard convaincu. Josette Bournet sera elle-même militante socialiste.
En 1921, elle épouse Louis Bournet, ami de la famille marqué par la Première Guerre mondiale, de 16 ans son aîné. Le mariage n'est pas heureux, le couple se séparera d'un commun accord (même si la procédure n'existe pas encore) en 1926, la garde de leur fille est attribuée au père. Josette Bournet conservera son patronyme de femme mariée comme nom d'artiste. En 1925, par l'intermédiaire de sa sœur inscrite à l'École des Arts décoratifs, elle a découvert le dessin et la peinture et s'y adonne avec force. Remarquée et encouragée par l'un des professeurs de sa sœur, le peintre Jean Denisse, elle s'installe à Paris et suit les cours de l'Académie de la Grande Chaumière. Elle rejoint ensuite les Ateliers d'art sacré. Dès 1929, elle commence à exposer, mais rétive à l'esprit marchand, elle refuse de se lier à une galerie.
Avant sa séparation d'avec Jean Bournet, elle a rencontré son âme sœur en la personne d'André Leca, le couple aura un fils, François Leca.
Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, elle a une production très importante, explorant toute les nuances du gris, sa couleur de prédilection, et exposant régulièrement. Affranchie des dogmes, elle tord et déforme les lignes tout en captant l’âme de tout ceux et celles qu’elle représente. Une captation qui respecte toujours le mystère de l’autre et même le magnifie. Dans son autoportrait de 1935, elle exprime une présence ambivalente, tressée d’absence qui semble interdire à quiconque de vouloir la définir ou l’enfermer. Et si la puissance des femmes, mais de tout être, résidait dans leur capacité échapper à toute injonction ?
Dès les années 30, elle milite contre les idées fascistes et participe à l'accueil des réfugié·es venu·es d'Espagne, d'Italie et d'Allemagne. La naissance de son fils et la guerre lui font suspendre son activité artistique.
Quand elle se remet au travail, après la guerre, elle va explorer différents types de techniques et de matériel et mettre au point un procédé de peinture à la colle sur fibrociment. Elle se passionne aussi pour la céramique.
En 1952, la mort d'André porte un coup douloureux à cet élan créatif sans pour autant l'arrêter. Elle expose jusqu'à sa mort brutale en 1962.
En 2015, deux des petits enfants de Josette Bournet, Clément et Marie-Elisabeth Leca donne corps au projet entamer par leur père qui avait acheter le chateau de Saint-Felix dans ce but : ouvrir un musée dédié à l'œuvre de Josette Bournet, leur grand-mère.
En savoir +
À voir
1- Autoportrait au chapeau (1935) © Musée Josette Bournet - 2 - Double portrait d’Andrée Justman ( ?) © Musée Josette Bournet - 3 Portrait de Jane Téreille, la sœur de l'artiste ( ca 1936) © Musée Josette Bournet - 4 - Bouquet de fleurs de lys et fruits (1949) © Musée Josette Bournet
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