Maryse Bastié

Pionnière de l'aviation, c'est elle qui établit le premier record féminin de distance de vol (1058 km) en 1928.

Elle perd son père à l’âge de 11 ans et devient une enfant difficile et rebelle. Piqueuse dans une usine de chaussures, elle se marie une première fois et donne naissance à un fils qui meurt très jeune. Divorcée, elle se remarie avec le Lieutenant Louis Bastié. C’est à ses cotés qu’elle se découvre une passion pour l’aviation. Le 29 septembre 1925, elle obtient son brevet de pilote. Louis Bastié meurt en octobre 1926 dans un accident d’avion. Dotée d'un fort tempérament  - sa devise est "Je veux, je peux " - elle surmonte le chagrin en s'investissant dans l'aviation et en sublimant la mort en vol. "Pour une folle d'aviation, mourir à terre a quelque chose d'une abdication" dira-t-elle.

Elle devient monitrice de pilotage, puis donne des baptêmes de l’air, fait de la publicité aérienne et parvient à s'acheter son propre avion un Caudron C 109.

En 1928, elle est la première femme à voler sur une distance de 1058 km, distance entre Paris et Treptow en Poméranie.

En 1929, elle établit le record féminin de temps de vol avec 26h44. Ce record lui est repris par Léna Bernstein – 35h45 le 2 mai 1930. Elle décide de le récupérer et décolle le soir du 2 septembre 1930 et se pose le 4 après 37h55 de vol. Record de distance avec 2 976 km sur le parcours Paris - Uring (URSS). A son retour elle reçoit la croix de chevalier de la Légion d’honneur et le Harmon Trophy américain décerné pour la première fois à une femme. 

A partir de l’année 1934, elle s’engage, comme les aviatrices Hélène Boucher et Adrienne Bolland, dans le combat pour le vote des françaises.

En 1935, elle crée à Orly une école d’aviation qui porte son nom.

Encouragée par Mermoz, elle s’attaque à la traversée de l’Atlantique Sud en solitaire. Un mois après la disparition de Mermoz, elle réalise le 30 décembre 1936 la traversée de Dakar à Natal, seule à bord de son Caudron Simoun. 

En 1940, elle intègre la Croix Rouge et fait du renseignement pour la Résistance. 

En 1951, elle entre au service des relations publiques du Centre d'Essais en Vol et devient capitaine de l’armée de l’air. Elle trouve la mort dans l’accident d’un Noratlas, après un meeting sur l’aéroport de Lyon-Bron le 6 juillet 1952.